La circulation à moto
Savoir circuler à deux roues
Il est important de maitriser correctement le code de la route et les règles spécifiques aux deux-roues pour pouvoir prendre la route en toute sécurité.
Circulation des motos entre les files (filtrage)
Pour qui ?
Autorisés : les deux-roues ou trois-roues motorisés de moins d'un mètre de large
Non autorisés : les tricycles à voie large, les side-cars et les quads
Dans quelles circonstances ?
Lorsque la circulation est dense et qu'elle s'établit en files ininterrompues sur toutes les voies
Lorsque l'espace entre les véhicules est suffisant pour passer
Modalités de l'expérimentation : Où ?
Sur les autoroutes et les routes à deux chaussées séparées par un terre-plein central et dotées d'au moins deux voies chacune, où la vitesse maximale autorisée est supérieure ou égale à 70 km/h
Entre les deux files de véhicules situées les plus à gauche de la chaussée
Dans les 21 départements concernés par l'expérimentation : les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, la Drôme, l'Essonne la Gironde, la Haute-Garonne, les Hauts-de-Seine, l'Hérault, l'Isère, la Loire-Atlantique, le Nord, Paris, les Pyrénées-Orientales, le Rhône (y compris la métropole lyonnaise), la Seine-et-Marne, la Seine-Saint-Denis, le Val-d'Oise, le Val-de-Marne, le Var, le Vaucluse, et les Yvelines.
Les règles à respecter
La circulation inter-files se pratique à une vitesse de 50 km/h au maximum, avec un différentiel de 30 km/h par rapport aux autres véhicules.
Lorsque le trafic se fluidifie et que les véhicules circulent à plus de 50 km/h sur au moins une des deux files, les deux ou trois-roues motorisés doivent reprendre leur place dans les voies
Avant de circuler en inter-files, le conducteur avertit de son intention les autres usagers
IL NE FAUT PAS :
Forcer le passage, ou tenter de passer si l'espace entre les véhicules n'est pas clairement suffisant
Dépasser un autre deux-roues ou trois-roues motorisé circulant devant soi, en inter-files
S'engager en circulation inter-files lorsque la voie est en travaux ou couverte de neige ou de verglas
Zoom sur le différentiel de 30 km/h
Au-delà de 50 km/h, on considère que le trafic s'est fluidifié : les motards doivent quitter l'inter-files et réintégrer leur place dans les voies.
Circuler sous le mauvais temps
Circuler en cas de mauvais temps est tout particulièrement dangereux pour les usagers de la route roulant à moto. En effet, lorsque le sol est humide, les motards peuvent être confrontés à de très nombreux pièges. La chaussée peut devenir très glissante, notamment au niveau du marquage au sol ou en présence de feuilles mortes. Les usagers circulant à moto sur des routes humides ne doivent pas hésiter à ralentir et à bien respecter les distances de sécurité afin d'éviter au maximum les risques liés à la conduite. Il est également déconseillé aux conducteurs de motos de circuler en hiver, surtout si les routes sont recouvertes de neige ou de verglas.
Rester visible en toutes circonstances
Lorsqu'ils circulent de nuit ou lorsque la visibilité est réduite, les motards doivent veiller à rester toujours visibles aux yeux des autres conducteurs. Depuis 2004, les usagers circulant sur des deux-roues motorisés doivent impérativement allumer leurs feux diurnes ou leurs feux de croisement dès lors qu'ils circulent, même de jour. Tous leurs feux doivent également être en parfait état de marche dans le cadre d'un contrôle routier.
Concernant les conducteurs en eux-mêmes, il leur est très fortement conseillé de porter des vêtements et équipements de protection de couleur claire ou extrêmement visibles, même si le noir est une couleur extrêmement répandue parmi les motards.
Si leurs équipements de sécurité ne comprennent pas de bandes lumineuses réfléchissantes, ces usagers sont invités à ajouter à leur tenue des brassards réfléchissants afin de se rendre plus visibles. Enfin, ces conducteurs ne doivent pas oublier qu'ils ont l'obligation, eux aussi, de porter un gilet de haute visibilité en cas d'urgence, comme à la suite d'une panne ou à une immobilisation sur le bas-côté par exemple.
Circuler avec un passager
Conduire un deux-roues en transportant un passager change beaucoup de choses pour l'usager.
Le véhicule ne répond plus de la même manière, et les autres usagers n'arriveront plus forcément à voir le motard, ses réflecteurs de lumière ainsi que les mouvements qu'il réalise. Il doit donc veiller à ce que le passager soit équipé d'équipements de sécurité, qui comporteront leurs propres bandes lumineuses, car la présence du passager peut masquer les bandes lumineuses du conducteur.
Place du motocycliste sur la chaussée
Contrairement à l'automobiliste, le motocycliste n'est pas tenu de rester le plus près possible du bord droit de sa bande. Il se tient généralement aux 2/3 de la bande afin de garder une bonne vue sur la circulation. À cet endroit, il est aussi plus visible des autres usagers et peut plus facilement éviter l'ouverture soudaine d'une portière d'une voiture en stationnement.
Le motocycliste est libre de choisir sa place sur la chaussée et de l'adapter à la situation. Un changement de position dans une même bande n'est pas considéré comme une manœuvre et peut se faire sans actionner les clignotants. Il est en revanche interdit de gêner les conducteurs venant de l'arrière qui ont entamé une manœuvre de dépassement.